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Achârya-108
Massage bien être intuitif et accompagnement thérapeutique
La peau et le toucher
Devinette :
Je mesure environ 2 mètres carrés…
Je suis une frontière…
Je protège du froid, des chocs et du dessèchement,
Je suis élastique et résistante...
Je suis le tout premier mode de communication du nourrisson…
Au fil du temps, j’imprime et reflète les agressions du dehors
et du dedans…
Qui suis-je ?
Réponse :
La peau !!!
Eh oui, lorsqu’on reçoit un massage, on accepte de confier le toucher de notre peau au masseur. J’aimerais vous rappeler le rôle de cette dernière et son lien si important avec le massage.
Que connaît-on réellement de la peau, et de son sens associé, le toucher ?
De tous les organes sensoriels, la peau est le plus vital, car sans l’intégrité de la majeure partie de la peau, on ne survit pas (contrairement à l'ouïe, la vue ou l'odorat).
La peau est formée de 3 couches superposées :
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L’épiderme, couche superficielle, celle que nous voyons, qui se renouvelle en permanence grâce au renouvellement cellulaire, protégée des rayons du soleil grâce aux mélanocytes et recouverte d’un film hydrolipidique protecteur contre le dessèchement et les agressions chimiques ;
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Le derme, couche intermédiaire, qui assure une importante fonction sensorielle (chaud, froid, douleur, pression, toucher), une fonction de soutien de l’épiderme (élastine, collagène et acide hyaluronique), de nutrition des tissus (grâce aux vaisseaux capillaires apportant les nutriments de régulation thermique (glandes sudoripares et poils) et de protection (globules blancs et glandes sébacée produisant le sébum de l’épiderme).
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L’hypoderme, nutrition (grâce à la vascularisation) et protection du froid et des chocs (grâce aux adipocytes).
Comme on l’a vu dans la devinette, cet organe extrêmement complexe assure de multiples fonctions. La peau permet le mouvement grâce à son élasticité et sa résistance, assure un rôle de protection contre les agressions extérieures (chimiques, soleil, microbienne), protège les organes contre les chocs et le dessèchement, régule la température grâce à la transpiration ou à la chair de poule. Mais sa principale qualité, celle qui nous intéresse est d’être l’organe sensoriel par excellence.
Le toucher est le premier sens à se développer chez l’humain. Dès les premiers moments de son existence, il effleure des doigts différentes parties de son corps, découvrant ainsi deux sensations distinctes : toucher et être touché. C’est grâce aux capteurs sensoriels que nous pourrons goûter, comme le tout petit rassuré par les caresses de sa mère, puis tout au long de la vie, les joies du toucher... Le développement affectif, social et cognitif d’un bébé passe d’abord par le contact corporel. Ce toucher nourricier fondateur peut être recontacté dans le massage.
La peau revêt également une dimension symbolique. Elle enveloppe nos organes, délimite le dedans et le dehors en jouant son rôle de frontière. Elle est partie prenante de notre identité la plus profonde... Elle contribue à l’image de nous-même, celle qui se donne à voir. Elle est le miroir de notre vie intérieure et extérieure, imprimant le passage du temps, les agressions répétées du vent, du soleil, de la fumée ou de la pollution, mais aussi des chagrins indélébiles ou des angoisses répétées...
Elle est enfin un langage qu’il faut savoir entendre et comprendre. L’expression psychosomatique de la peau est très riche : eczéma, pelade, psoriasis et autrs maladies de peau sont autant de signaux de détresse que le massage peut contribuer à adoucir, en nous reconnectant à la sécurité d’un toucher bienveillant et respectueux.
C’est donc par la peau, par le toucher, que le masseur et le massé rentrent en relation, en communication. Ils apprennent mutuellement à se connaître, un lien se crée. Un lien de confiance... Le toucher est le sens de la plus grande proximité, de la plus grande intimité. Il met en jeu non seulement le contact, le corps à corps, mais aussi les réactions intérieures de chacune des personnes impliquées dans ce contact. Lors d’un massage, nous nous parlons, sans mots. Toucher l’autre sans être touché soi-même est impossible (au sens propre comme au sens figuré) : le toucher neutre n’existe pas.